Le terme protection en électricité évoque d’emblée deux appareils, à savoir le disjoncteur divisionnaire et l’interrupteur différentiel. Reconnu encore sous l’appellation « porte fusible », « coupe circuit », ou encore « plomb électrique », ce premier assure la protection des biens matériels (luminaires et tous les éléments branchés sur les prises : four, plaque de cuisson, machine à laver…). En effet, il permet d’éviter le court-circuit et la surcharge électrique. De son côté, l’interrupteur différentiel (ID, ou Inter Diff) garantit la protection des personnes, grâce au TGBT (Tableau Général Basse Tension). Il veille ainsi à établir un équilibre entre le courant au niveau de la phase et au niveau du neutre. En outre, le disjoncteur différentiel assure à la fois les missions d’un disjoncteur divisionnaire et celles d’un interrupteur différentiel. En effet, il est équipé d’un système magnéto-thermique destiné à amoindrir les risques de surcharges, de court-circuits, mais encore de fuites de courant.
Les différents types de disjoncteur différentiel
On distingue trois types de disjoncteur différentiel, à savoir le disjoncteur de type A, le disjoncteur de type AC et le disjoncteur de type HI (ou HPI ou SI).
Le disjoncteur de type A
Le disjoncteur différentiel de type A est destiné à protéger les circuits électriques courants. Parmi eux figurent celui assurant l’éclairage et celui accueillant des prises électriques. Ce composant s’enclenche alors de manière automatique à partir d’un certain niveau de surtension.
Le disjoncteur de type AC
Le disjoncteur de type AC se monte sur un circuit accueillant des prises électriques spécialisées. Il permet alors de brancher des appareils électroménagers utilisant un système électronique, comme la machine à laver ou une plaque de cuisson. Son rôle est donc de prévenir les accidents susceptibles d’impacter le système électronique, de manière irréversible.
Le disjoncteur de type HI
Le disjoncteur de type HI révèle toute son utilité sur un circuit accueillant des appareils sensibles aux coupures de courant intempestives. L’on fait allusion au congélateur, au système d’alarme, ou encore aux outils informatiques. Ce type de disjoncteur garantit le bon fonctionnement de ces appareils ou dispositifs, en leur protégeant des risques liés à une surtension ou à une surcharge électrique.
Les critères de choix d’un disjoncteur différentiel
Le marché propose un large choix de disjoncteur différentiel. Pour trouver celui le mieux adapté à ses attentes, il suffit de faire référence à un certain nombre de paramètres.
Le calibre
Choisir un disjoncteur différentiel suivant le calibre consiste à se référer au principe de dimensionnement d’un tableau électrique ou d’un disjoncteur divisionnaire. Chaque circuit correspond donc un calibre bien déterminé. Un circuit d’éclairage requiert par exemple un calibre allant de 10 à 16 A. Pour un circuit de prise électrique, un calibre de 16 à 20 A est de mise. De même, un circuit soumis à une puissance maximale de 4 600 W nécessite un calibre de 20 A. Il sera de 32 A pour un circuit opérant avec une puissance maximale de 7 360 W. Enfin, un circuit spécialisé supportant une puissance maximale de 9 200 W fait appel à un calibre de 40 A.
Le seuil de la protection différentielle
Le seuil de protection différentielle désigne le seuil de courant qui déclenche le disjoncteur différentiel. Il peut être de 30 mA ou de 300 mA. La première valeur correspond à une utilisation domestique, conformément à la norme NFC 15-100. Pour une utilisation professionnelle, notamment dans les domaines industriel et tertiaire, un disjoncteur différentiel proposant un seuil à 300 mA est de mise.
Les marques
Les marques comptent aussi parmi les critères de choix déterminants, en termes de disjoncteur différentiel. Parmi celles accréditées par les professionnels figurent Schneider Electric, Legrand, ou encore Hager. Ces derniers temps, la marque Gewiss s’est également imposée comme la plus innovante, en proposant des modèles à taille réduite. Le disjoncteur différentiel pourra alors se monter sur une armoire électrique industrielle, avec zéro risque d’encombrement. Bien entendu, la marque Gewiss table surtout sur la sécurité des utilisateurs, lors des manipulations au niveau de l’armoire électrique.
Disjoncteur différentiel monobloc ou à bloc adaptable ?
Un disjoncteur différentiel est disponible en modèle monobloc et en modèle à bloc adaptable. Leur caractère modulaire amène à les monter sur les rails DIN du coffret électrique. Choisir entre les deux modèles sera surtout motivé par des questions d’ordre pratique.
Le modèle monobloc
Le disjoncteur différentiel monobloc se présente à peu près sous forme d’un interrupteur différentiel. Dans le coffret électrique, il peut s’étaler sur 2 à 4 modules d’espace suivant le calibre.
Le modèle à bloc adaptable
Le disjoncteur différentiel à bloc adaptable permet de transformer un disjoncteur classique en un disjoncteur différentiel. Il présente une rangée basse de dents reliée à un bloc différentiel et sur laquelle on monte le disjoncteur classique. Le branchement électrique se fait dans la partie inférieure du bloc différentiel, lequel sera monté en série avec un répartiteur tétrapolaire.
Ce montage reste néanmoins impossible sur un disjoncteur différentiel de faible calibre. Une règle de compatibilité qui oblige à faire les vérifications requises, au risque de générer un incident. On s’assure ainsi que le modèle à bloc adaptable s’adapte bien au disjoncteur existant dans le coffret électrique. Par ailleurs, le modèle à bloc adaptable convient aussi à un disjoncteur différentiel Triphasés (3 phases) ou tétrapolaires (3 phases + neutre). Dans un GBT déjà doté d’un système de protection, il est toujours possible d’augmenter le niveau de protection, grâce à un modèle à bloc adaptable. Le tout est de s’assurer de la compatibilité entre les différents composants du circuit électrique.
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