Tout circuit domestique d'une installation monophasée dispose généralement de trois fils : la phase, le neutre et la terre. La norme impose que le fil de terre soit relié en permanence à la terre avec une résistance maximale à ne pas dépasser. Ce sont la phase et le neutre du circuit qui sont reliés au disjoncteur. Un disjoncteur modulaire, aussi dit divisionnaire est un dispositif éléctromécanique de protection dont le rôle est d'interrompre le courant éléctrique en cas d'incident sur le circuit. En d’autres termes, il est capable d'arrêter un courant en surcharge ou encore en court-circuit qui sont à la source de nombreux incendies. Mais comment choisir alors le bon disjoncteur ? Cet article vous permettra de déterminer le bon équipement pour la sécurité de votre installation électrique.
Les différentes protections d’un disjoncteur
Afin d’assurer pleinement son rôle, un disjoncteur modulaire comporte deux types de protections qui sont : la protection magnétique et la protection thermique.
Protection magnétique
Elle est destinée à protéger des courts-circuits. Grâce à une bobine, un champ magnétique fort est créé en cas de variation brusque du courant ; permettant alors de déclencher le déplacement d'un noyau de fer doux qui va mécaniquement ouvrir le circuit et ainsi protéger la source contre cet incident. Il remplit la même fonction qu'un fusible, lequel doit être remplacé après avoir coupé le courant.
Protection thermique
C'est un bilame qui protège le circuit des surcharges. Ce dernier est constitué de deux lames de métaux d'alliages différents qui ne vont pas se dilater de la même manière en chauffant. Si le bilame est traversé par un courant trop important, il va s'échauffer, les lames en se dilatant actionnent alors un contact qui lance le circuit. La protection magnétique a pour principale fonction la protection des équipements contre les défauts (surcharge de l'équipement, panne...). Il est choisi par l'ingénieur qui a le souci de protéger son équipement à l’égard le courant.
Les critères de choix d’un disjoncteur divisionnaire
Plusieurs facteurs sont pris en compte pour choisir un disjoncteur divisionnaire.
Le calibrage
Le choix du disjoncteur repose sur la puissance cumulée des appareillages installés sur le circuit. En effet, le calibre est la protection qu'offre le disjoncteur. Exprimé en ampères (A), il coïncide à l'intensité au-delà de laquelle le dispositif va s’interrompre. Ce calibre dépend de la section des conducteurs, exprimée en mm² ; ce dernier dépend à son tour des équipements connectés à ce circuit. Plus la section est élevée, plus le courant circule sans échauffement et plus le calibre est alors grand. Une protection adaptée prévient l'échauffement des conducteurs par effet joule et donc des risques d'incendie.
Les différents types de calibre :
- 2A : pour protéger des fils de 1,5 mm² destinés à la commande d'appareils électriques - fils pilotes de radiateurs, sonnettes , asservissement tarifaire.
- 10A : peut être utilisé pour un circuit d'éclairage (huit points) ou pour des radiateurs éléctriques (2250W maximum) alimentés par des fils de 1.5mm² minimum.
- 16A : protège des circuits de huit points de lumière, de huit prises commandées ou de cinq prises éléctriques 16A connectées à des fils de 1,5mm².
- 20A : circuit de huit prises de courant, 16 sur un circuit 2,5mm². Il faut noter que des chauffe-eau non instantanés, des frigidaires ou des lave-linge doivent avoir leur propre circuit protégé par un disjoncteur 20A. En triphasé, c'est aussi le calibre adapté pour une plaque de cuisson.
- 32A : pour protéger les circuits avec fils de 6 mm² pour alimenter des plaques de cuisson monophasées.
Il est à noter que la norme impose un calibre maximum pour une section minimum des fils, ce qui est suffisant pour éviter tout risque d’échauffement des conducteurs et donc d’incendie. Il faut cependant garder à l’esprit qu’il est souvent meilleur de choisir le bon calibre pour le bon fonctionnement des appareils électriques.
Si vous regardez sur un tableau éléctrique, vous verrez une lettre devant le calibre. Il s'agit de la courbe de déclenchement. Sachez que les plus courants sont les C que l'on retrouve dans toutes les installations domestiques. Lors du démarrage d'un appareil inductif, tel qu'un moteur, un fort courant est tiré au démarrage. Ce courant peut être plus élevé que le calibre du disjoncteur, qui peut alors se déclencher de manière intempestive. Ces courants, transitoires, ne présentent pas de risques de surchauffe des conducteurs. Les types D répondent à ce problème et sont préconisés par exemple pour protéger des climatiseurs. Le type de disjoncteur à installer est sûrement précisé dans la notice d'installation de votre appareil. Les disjoncteurs K sont comme les D, mais présentent une protection thermique plus sensible. On trouve aussi des disjoncteurs de type B, des MA et Z, mais c'est plus pour la culture, il y a peu de chance que vous ayez à en installer.
La fiabilité des disjoncteurs modulaires
De nos jours, plusieurs types de disjoncteurs sont présents sur le marché. Il faut donc faire très attention car certains modèles ne sont pas crédibles et peuvent même présenter des risques à grandes échelles. Si les prix peuvent aller du simple au double selon les marques, seuls des disjoncteurs de bonne qualité rempliront leur rôle sans faillir des années durant, les autres se couperont dès l’intensité nominale sera dépassée, et grilleront comme de simples fusibles.
Il vous est donc recommandé d’utiliser des disjoncteurs de marques connues et respectant la norme NF C 61-410 issue de la norme européenne 60 898, ceux installés par les professionnelles car ces derniers sont garants d'une meilleure protection et d'une durabilité accrue. En effet, investir dans la protection est primordial, c'est une bonne idée de choisir des protections assurées ; et puis souvenez-vous, la sécurité n'a pas de prix !!
Un disjoncteur divisionnaire particulier pour les chauffages
Il est également nécessaire de préciser que si vous utiliser un système de chauffage chez vous, si vous n'avez pas de fil pilote, il s'agit d'un disjoncteur normal de calibre adapté à la section de la ligne et à la puissance consommée. Cependant, si les radiateurs électriques ont un fil pilote, un quatrième fil qui permet de commander les chauffages à distance est indispensable, il doit aussi être coupé lorsque le disjoncteur est en position OFF. Il existe donc des disjoncteurs spécifiques ou des demi-modules à accrocher sur un disjoncteur standard à l’aide de clips. Un disjoncteur avec coupure de fil pilote occupe un module et demi, et il faut donc des peignes à entraxe de 1,5 modules pour les alimenter.
TOP 3 des meilleurs disjoncteurs
Pour vous aidez dans votre choix, voici un classement qui a été établi à l’issue de plusieurs heures de test dans des conditions réelles d’utilisation. Il regroupe les disjoncteurs classés dans la catégorie des « Meilleures ventes » auprès de plusieurs sites e-commerce :
Disjoncteur LEG412790 de LEGRAND
En première position, le disjoncteur LEG 412790 est le plus vendu et le mieux noté actuellement sur le marché. Commercialisé par la marque Legrand, ce dernier est doté d’un inter-horaire à programme analogique avec un cadran vertical journalier et une réserve de marche facilitant son usage et assurant une protection optimale pour votre système électrique.
Disjoncteur AUN692725 de GENERAL ELECTRIC
Produit par la marque réputée General Electric, ce disjoncteur aun692725 occupe la deuxième place de ce top 3. Équipé d’un cadran compact phase + neutre,d’une intensité maximum de 32 A et d’une courbe C à 4,5 kA, il fait la différence non seulement grâce à ses caractéristiques mais aussi sur le rapport qualité-prix.
Disjoncteur Multi 9 de SCHNEIDER
À la 3 ème marche de ce podium, le fabriquant allemand Schneider ne loupe pas son entrée. Avec le Multi 9 composé d’un déclic 32 A et d’une courbe C, ce disjoncteur est adapté à tout type de circuit électrique, même si vous utilisez un système de chauffage. C’est un disjoncteur classé haut de gamme ; néanmoins, son prix un peu élevé le met au pied de ce podium.
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